Trésor de biodiversité, les landes de la réserve du cap Sizun sont gérées depuis plus de soixante ans par Bretagne Vivante. Pour préserver ces habitats d’exception, l’association prévoit la restauration de six hectares avec un suivi d’impact à long terme.
La richesse de la lande bretonne
Au cœur de la réserve du cap Sizun, Bretagne Vivante veille sur 50 hectares constitués d’une mosaïque d’habitats, dont des falaises où nichent des colonies d’oiseaux marins et des pelouses littorales à la flore variée. Depuis 1959, l’association alterne fauche et pâturage pour entretenir ces lieux sauvages, menacés d’embroussaillement par la ronce et la fougère aigle qui étouffent les milieux naturels. Une mission cruciale pour des habitats écologiquement riches, ouverts et diversifiés, dont certains n’ont pas pu être entretenus depuis 2010 et nécessitent une restauration.
Pâturer, faucher, communiquer
C’est sur cette restauration que se concentre Bretagne Vivante grâce au soutien financier de l’Office français de la biodiversité (OFB), à travers le jeu Mission Nature. Les sommes récoltées permettront de pâturer six hectares de landes, dont 3,5 hectares à faucher, en tenant compte des enjeux écologiques. En parallèle, des actions de sensibilisation viseront à informer professionnels, milieux scolaires et grand public sur les modes de gestion traditionnels des landes sèches et leur rôle dans l’écosystème breton. Une opération menée en concertation avec des partenaires impliqués : la communauté de communes du cap Sizun, le département du Finistère, le conservatoire du littoral et le conservatoire botanique de Brest.
Un suivi de long terme
Pour un projet aux bénéfices durables, Bretagne Vivante entend voir plus loin que la restauration immédiate des six hectares concernés. En plus de l’entretien des landes, le plan d’action défini intègre donc un suivi scientifique de la biodiversité sur trois ans après les opérations. Le but ? Évaluer l’efficacité de la restauration sur la durée, en surveillant de près la végétation et les espèces indicatrices des sites pour contrôler leurs dynamiques. Un suivi qui pourrait permettre d’améliorer les modalités de gestion de la réserve afin de mieux la protéger, avec toute la biodiversité qu’elle abrite.