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La renaturation du marais audomarois

La plus vaste zone humide de la région Nord-Pas-de-Calais est également la plus touchée par la cabanisation et la pollution qu’elle entraîne. Un phénomène contre lequel lutte activement le Conservatoire du littoral, engagé à dépolluer puis à renaturer 18 000 m² de marais audomarois.

Des cabanes lourdes d’impact

Sur les 286 hectares de marais audomarois protégés par le Conservatoire du littoral, les 180 hectares du marais ouest sont largement impactés par la cabanisation. Au cœur de ce site déclaré « réserve de biodiversité française » par l’UNESCO, les constructions illégales sont légion. Elles entraînent une pollution paysagère et physico-chimique, encore aggravée par les inondations récentes ayant apporté des macrodéchets et des polluants. Pour préserver la valeur écologique de ces espaces précieux et restaurer l’intégrité de la zone humide, la suppression des cabanons est indispensable.

Retour au naturel

Pour y parvenir, le Conservatoire s’appuie sur le financement apporté par l’Office français de la biodiversité (OFB) via le jeu Mission Nature afin de lancer un projet d’envergure : la restauration de dix sites couvrant 18 000 m² de marais à Saint-Omer. La démolition des cabanes illégales en constituera la première phase, avant la dépollution des parcelles et leur désartificialisation complète. La suppression de toute végétation ornementale et de potentielles espèces exotiques envahissantes permettra la finalisation de la renaturation des sites avec, pour objectif final, la reconquête et la valorisation de la richesse écologique et paysagère du marais audomarois.

Des zones humides à préserver

Depuis 2005, le Conservatoire du littoral gère le marais audomarois, avec des acquisitions dès 2008 sur le marais ouest visant à en améliorer la qualité paysagère tout en renforçant les continuités écologiques. Une prise en main essentielle pour cette zone humide reconnue d’importance nationale et internationale, abritant de nombreuses espèces de plantes peu communes, voire très rares et menacées, dont plus d’une vingtaine sont protégées. Plusieurs centaines d’oiseaux et d’insectes, ainsi que des chauves-souris, y trouvent également refuge. D’où l’importance de renaturer ces paysages uniques, avec leur mosaïque d’habitats aquatiques et humides.